Le journal du meneur de jeu (6) – Le consentement dans le jeu de rôle

Guillaume et Jean-Michel discutent du document de MonteCook Games: “Consent in Gaming”.

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4 Responses to Le journal du meneur de jeu (6) – Le consentement dans le jeu de rôle

  1. Max says:

    Très bon podcast, j’avais bien aimé ce document.

    En tant que meneur de jeu c’est quelque chose que je fais naturellement, car j’ai appris à mener avec toutes ces problématiques en tête 🙂

    Mais je suis déjà tombé sur une personne qui n’avait pas manifesté de warning spécifique mais que je voyais perdre en énergie au fur et à mesure du scénario. Cette personne ne m’avait pas fait part de ses craintes/limites car elle ne voulait pas plomber l’ambiance de jeu et que personne ne s’amuse à cause d’elle…

    De ce fait, lorsque j’exprime les notes d’intentions d’une partie et que je demande en privé les limitations de chacun, j’essaie d’insister sur le fait que TOUT le monde est là pour s’amuser et que ce n’est pas grave s’il n’y a pas de zombie avec la chaire noire et l’odeur pestilentielle et que ça ne changeait rien au scenario ou à l’amusement.

    De même, pour revenir au point sur la découverte du jeu de rôle, j’ai tendance à me baser sur les affinités des personnes et ce qu’elles ont tendance à préférer. S’ils sont plus sf, fantastique ou fantasy, high ou low, action ou enquête, ou un mélange. Mais c’est sûr que le système D100 de chaosium est génial pour apprendre à jouer.

  2. Julien says:

    Merci pour cet excellent podcast, la thématique est surprenante mais pertinente !
    En tant que joueur je ne me croyais 100% open à aborder tous les sujets possibles lors d’une partie.
    Force est de constater que les quelques circonstances décrites m’obligent à reconsidérer la question.
    Je m’interroge surtout au sujet du degré d’affinité et de la confiance partagée autour d’une table. Il va de soi que le MJ qui fait subir une scène de viol à des joueurs inconnus lors d’une convention est un trou du cul. L’exemple de la thématique “raciste” décrite par J.M est un bon exemple de importance du contexte. Des scènes comportant des éléments racistes seraient injouables en presence d’inconnus dont on ne connait pas le background politique, par contre ce serait dommage de se priver de ce type d’éléments qui peuvent apporter de la richesse à l’intrigue et au roleplay, à condition d’être certain de n’être pas en présence de membres du KKK. Mais il faut absolument que le contexte soit sécure.
    En fait j’ai l’impression que le dénominateur commun des mauvaises expériences relatées, au delà des thématiques borderlines, c’est aussi le peu d’affinités entre joueurs et MJ, et les situations awkward qui en découlent.

    Au plaisir de vous écouter 🙂

    Julien

  3. Polgara says:

    Bonjour
    Excellente émission qui conduit à réfléchir sur soi-même et sa capacité à s’abstraire de qui l’on est lorsque l’on joue.
    Je m’interroge également sur le point de savoir si par exemple le fait d’être une femme ne me rend pas plus insupportable par exemple certaines situations que je ne pourrais pas accepter dans le jeu (eg le viol) parce qu’il n’a pas la même résonance pour moi que des joueurs hommes (en dehors des situations personnelles). Exactement comme tout ce qui a trait aux enfants ne m’est plus supportable depuis que je suis moi-même mère. J’imagine que notre capacité de projection varie selon nos expériences et les catégories auxquelles on appartient.
    Une question un peu parallèle à celle-ci : peut-on être un salaud dans le jeu et quelqu’un de bien dans la vie ?

  4. Olivier says:

    Sujet intéressant s’il en est mais dont la réponse ne me paraît pas si évidente… En effet, je pense qu’autant certaines situations personnelles sont a prendre avec précautions autant chercher à trop protéger ses joueurs ne serait pas au contraire contre-productif.
    Je pense que le jeu de rôle, à la manière de nombreuses sous-cultures, est un moyen intéressant d’aborder certaines thématiques que nous chercherions a éviter naturellement… Pour reprendre l’exemple du viol, je pense que les hommes et les femmes n’ont pas du tout le même rapport à cette notion.
    Dans un imaginaire collectif masculin j’aurai tendance à dire qu’on associe généralement la notion d’agresseur à l’homme et de victime à la femme.

    Je trouve que le jeu de rôle est un médium très intéressant pour pousser plus loin certaines réflexions. Impliquer ainsi des joueurs dans ce contexte sera certainement très dérangeant pour eux mais peut également permettre de se mettre à la place de l’autre et d’élargir son point et son champs de réflexion…

    Après la question primordiale est : Pourquoi jouer à des jeux de rôle ? Seulement pour s’amuser avec des amis : Dans ce cas, oui, je suis d’accord il faut se fixer des limites. Si c’est pour réfléchir et chercher autre chose dans le jeu … Je ne suis pas si sur que de telles limites soient bienvenues… A la manière d’une morale, ces limites bornent l’exercice intellectuel de ce que notre société accepte, mais ce n’est pas pour cela que ce que qui est en dehors n’existe pas … et qu’il faille l’ignorer.

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