Épisode #514: Définir l’athéisme
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Interview de Rewpparo.
Thread Twitter de Rewpparo: https://twitter.com/rewpparo/status/1394274749166010369
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Bonjour,
C’est possible d’avoir les références citées dans l’épisode ? Merci !
Merci pour cette discussion passionnante !
Pour ma part, je me reconnaissais assez dans la position d’athée agnostique telle que présentée sur le schéma de la vidéo d’Hygiène mentale dont vous avez parlé. Et en même temps, je me demandais si le mot « adéisme » existait et avait un sens, également : parce que dans ce cas, je pourrais me définir comme « athée au sens fort » (je pense que le Dieu des religions monothéistes ou les dieux des religions polythéistes n’existent pas tels que décrits dans les écritures ou les cosmologies et traditions orales) mais comme « adéiste agnostique » dans le sens où je ne suis pas certain qu’un Dieu déiste n’existe pas : je crois plutôt aux théories physiques qui expliquent l’origine de l’univers (et sont sans cesse en évolution), mais l’idée qu’une entité « supérieure » ait pu créer l’univers et ne soit pas intervenue par la suite ne m’est pas complètement aberrante non plus. Et d’ailleurs je crois que pas mal de physiciens sont partisans de cette idée ^^ (voir le dernier SitP sur Lemaître et la compatibilité science/religion).
J’aime beaucoup aussi la notion de « non-cognitiviste », je la garde en mémoire pour la ressortir parce que j’ai déjà eu cette sensation dans des conversations sans pouvoir l’exprimer de façon aussi définie.
Enfin, j’ai l’impression qu’en fait ce qu’il manque beaucoup dans le débat, c’est d’avoir un minimum de bagage philosophique, en effet. Le peu de philosophes dont je connais les théories sur le sujet c’est Pascal (ou Descartes ?) qui ont des arguments qui ne m’ont pas convaincu (en gros de ce que j’ai compris c’est « si Dieu existe et qu’il y a un enfer, je préfère pas prendre le risque de ne pas y croire pour ne pas me retrouver en enfer »). Et Nietzsche avec le « Dieu est mort » mais je ne connais pas assez ça de façon approfondie. Il faudrait que la philo nous soit mieux enseignée, et qu’il y ait plus de vulgarisateurs sur le sujet, parce que je ne peux pas lire des publications philosophiques comme je peux lire des publications scientifiques…
Par contre, si l’invité de l’épisode passe par ici, j’aimerais bien qu’il revienne sur deux choses :
– la « dualité » croyance/connaissance : comment définir la connaissance, alors ? On ne peut pas dire qu’on sait quelque chose parce qu’on croit en ce quelque chose sur base d’un minimum de preuves ? (et donc dire qu’on croit en la méthode scientifique)
– le fait de pouvoir prouver l’inexistence de quelque chose : un exemple ? (à part en mathématiques)
Le seul exemple qui me vient en tête c’est celui de Christophe Michel qui disait que si le Dieu théiste tel que décrit par l’Ancien Testament existait, alors comment se fait-il qu’il ait raconté des bêtises à propos de l’âge de la Terre et de sa structure, alors qu’on sait que c’est faux ^^
Bonjour Ayelin,
Le thread Twitter se trouve là: https://twitter.com/rewpparo/status/1394274749166010369
Tu y trouveras les différentes références…
Sceptiquement vôtre,
JM
Bonjour à tous les deux,
Et merci pour cette discussion très intéressante.
Je rebondis sur le débat des schémas à deux axes, connaissance et croyance autour de Dieu.
Je pense que la vertu du schéma d’Hygiène Mentale est d’abord la pédagogie.
Si je me souviens bien, il invite ses lecteurs à positionner leur progression dans cet axe d’analyse. A fortiori depuis l’enfance.
Et pour avoir fait l’exercice à l’époque de sa vidéo et en avoir échangé avec lui, positionner sa progression entre l’axe de la croyance et celui de la connaissance, m’a permis de prendre davantage conscience qu’en cours de constitution de ma croyance, il y a certains moments où je « croyais savoir », avec bien sûr certaines incohérences.
Mais c’était « l’état psychologique » de l’époque.
Je pense qu’aujourd’hui je serai prêt à « écraser » le schéma pour aboutir au schéma à trois cases sur lequel vous êtes d’accord en fin de votre échange, mais les deux axes illustrent une progression intéressante qu’il serait dommage de gommer quand il s’agit du parcours d’un individu dans sa foi.