Thème d’entretien intéressant pour un étudiant en psychologie comme moi et qui deviendra, je l’espère, peut-être plus « positif », « matérialiste », « mécaniste » et « socialement acceptable » en France le jour où les corrélats neurophysiologiques des expériences culturellement dites « paranormales » seront davantage mis en évidence.
En attendant, je souhaite beaucoup de courage aux chercheurs français pour développer leurs travaux dans une France sous le diktat inquisitorial d’un positivisme biaisé. Biaisé car il me semble qu’une « décorporation » (out-of-body experience), par exemple, induit très probablement une activité physiologique (électrique, chimique, …) particulière du système nerveux central, quantifiable et observable (pour peu, entre autres, que les outils soient disponibles) : ceci n’a rien de « sectaire » et devrait faire l’objet de la plus grande attention de la part d’un psychologue clinicien qui reçoit une personne narrant une telle expérience. L’aveuglement français me paraît incompréhensible et n’a vraisemblablement rien de scientifique.
Il me semble également que la distinction « naturel » et « surnaturel », ou « normal » et « paranormal », est uniquement culturelle et non scientifique. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une distinction basée sur des faits. Un sujet expérimentant des interactions cognitives avec un « fantôme » et capable d’associer la personnalité d’un membre de sa famille à ce « fantôme » (un grand-père décédé, pour reprendre l’exemple du balado) expérimente probablement des émotions, reconstitue des contenus mentaux à partir de sa mémoire à long terme, et adopte des comportements particuliers : là encore, ceci pouvant être provoqué par une activité physiologique à déterminer mais pas moins « positive » et « matérielle » pour autant.
Il me paraît hallucinant d’entendre Renaud Evrard citer un terme proche de « sectarisme » dès lors qu’une personne narre une expérience paranormale.
J’ai été également fort surpris d’entendre que Renaud Evrard a enseigné à un psychiatre des détails sur la paralysie du sommeil. Un tel obscurantisme est réellement des plus étonnants.
Encore merci pour ce balado.
Très bonne continuation dans votre travail, M. Abrassart.
F.Brunot.
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Merci Monsieur Abrassart pour ce balado,
Thème d’entretien intéressant pour un étudiant en psychologie comme moi et qui deviendra, je l’espère, peut-être plus « positif », « matérialiste », « mécaniste » et « socialement acceptable » en France le jour où les corrélats neurophysiologiques des expériences culturellement dites « paranormales » seront davantage mis en évidence.
En attendant, je souhaite beaucoup de courage aux chercheurs français pour développer leurs travaux dans une France sous le diktat inquisitorial d’un positivisme biaisé. Biaisé car il me semble qu’une « décorporation » (out-of-body experience), par exemple, induit très probablement une activité physiologique (électrique, chimique, …) particulière du système nerveux central, quantifiable et observable (pour peu, entre autres, que les outils soient disponibles) : ceci n’a rien de « sectaire » et devrait faire l’objet de la plus grande attention de la part d’un psychologue clinicien qui reçoit une personne narrant une telle expérience. L’aveuglement français me paraît incompréhensible et n’a vraisemblablement rien de scientifique.
Il me semble également que la distinction « naturel » et « surnaturel », ou « normal » et « paranormal », est uniquement culturelle et non scientifique. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une distinction basée sur des faits. Un sujet expérimentant des interactions cognitives avec un « fantôme » et capable d’associer la personnalité d’un membre de sa famille à ce « fantôme » (un grand-père décédé, pour reprendre l’exemple du balado) expérimente probablement des émotions, reconstitue des contenus mentaux à partir de sa mémoire à long terme, et adopte des comportements particuliers : là encore, ceci pouvant être provoqué par une activité physiologique à déterminer mais pas moins « positive » et « matérielle » pour autant.
Il me paraît hallucinant d’entendre Renaud Evrard citer un terme proche de « sectarisme » dès lors qu’une personne narre une expérience paranormale.
J’ai été également fort surpris d’entendre que Renaud Evrard a enseigné à un psychiatre des détails sur la paralysie du sommeil. Un tel obscurantisme est réellement des plus étonnants.
Encore merci pour ce balado.
Très bonne continuation dans votre travail, M. Abrassart.
F.Brunot.