Épisode #474: Est-ce que Facebook nous écoute? (Guillaume Vendé)

Interview de Guillaume Vendé, podcasteur spécialisé en technologie, autour de la question « Est-ce que Facebook nous écoute? ».

3 réponses
  1. Mathias
    Mathias dit :

    Très intéressant ! J’aurais bien aimé savoir, du coup, si ça change quelque chose à WhatsApp qu’ils aient été rachetés par Facebook. Est-ce que les conversations sont toujours chiffrées et donc « privées » ?

  2. Guilbert
    Guilbert dit :

    Merci super intéressant
    Moi aussi depuis que je suis entré dans la sphère sceptique j’ai aussi une tendance algorithmique à recevoir des propositions ésotériques et autre truc chelou que je ne connaissais pas avant.
    Ça prouve un peu que le scepticisme amène à une curiosité et une ouverture d’esprit que les tenants ont tendance à nous reprocher de ne pas avoir.
    C’est un argument que j’ai déjà fais a quelqu’un qui me disait …il faut s’ouvrir au monde
    Je lui ai « dit bah c’est ce que je fais, je suis là…. » « Montre moi ton fil Facebook je te dirait si toi tu es ouvert »
    Il a pas donné suite….bah…pourquoi…

  3. Vincent
    Vincent dit :

    J’ai partagé ce podcast à mon frère, ingénieur de recherche en informatique, et il n’est pas trop d’accord avec les dires du podcaster 😁 Pas forcément vis-à-vis de Facebook spécifiquement, il parle aussi de Google. Je copie son message:

    Son seul argument « scientifique » est le fait que d’un point de vue technique, ça génèrerait un traffic monstre, beaucoup trop de données à stocker, et ça demanderait beaucoup trop de puissance de calcule pour être analysé. Mais en fait c’est faux : il part du principe qu’il faudrait envoyer les flux audio vers les servers de Facebook, or en tant qu’ingénieur si j’avais à implémenter ça, ce serait l’idée la plus stupide possible (notamment parce qu’un flux de données continue qui part du smartphone, ça se remarque trop facilement). La meilleure manière de faire, c’est que le téléphone lui-même se charge de l’analyse et envoie juste les mots-clefs à Facebook/Google. Et ça c’est très facile et ça existe déjà : ça s’appelle Siri, Alexa, Google Assistant, etc. Je pense qu’il est plus probable que Google nous écoute de cette façon parce que (1) Android est développé par Google, (2) Google Assistant est installé et activé par défaut sur les smartphones Android, (3) contrairement à une application tiers, Google Assistant fait partie d’Android et a donc des privilèges que d’autres applications n’ont pas. Après comme il le dit, « on ne peut pas savoir scientifiquement »… mais en fait si. Ça n’a pas été fait (à ma connaissance) mais tu peux absolument monter des protocoles scientifiques. En voilà un possible: tu demandes à 1000 participants de se pointer dans le bureau des chercheurs avec leur smartphone. Tu prends leur smartphone et, dans une autre pièce, tu fais écouter au smartphone une conversation enregistrée (sans que le propriétaire lui-même n’écoute). Puis tu demandes au propriétaire de repartir et de noter pendant une semaines les pubs qu’il voit passer. L’utilisateur n’aura alors aucune raison de remarquer certaines publicités plutôt que d’autres.
    Un autre argument que le podcaster invoque, c’est le fait que Facebook « n’en ait pas besoin ». En fait ce n’est pas un argument valide. La bonne question est une question d’argent : est-ce que le coût d’implémentation est inférieur à l’augmentation des revenus publicitaires que cela pourrait engendrer (en gros est-ce que c’est rentable). Là c’est beaucoup plus difficile de répondre, mais comme Google a Google Assistant déjà créé pour un autre but, le détourner pour écouter en permanence ne coûte presque rien. Pourquoi le feraient-ils? Je t’invite à regarder la vidéo de Smarter Every Day « is your privacy an illusion), et notamment ce qu’il dit sur le wire-tapping au début du XXieme siècle.

    Une autre idée possible, si j’étais Facebook ou Google : tu as déjà une liste de centres d’intérêts potentiels pour une personne, mais cette liste peut être très longue (par exemple la personne a liké des centaines de pages), tu fais en sorte que le téléphone écoute et tente de capter des mots-clefs liés à ces centres d’intérêts, et quand c’est le cas, tu envoies l’audio pour analyse, avec pour objectif de répondre à la question « parmi ces X centres d’intérêts possibles pour cette personnes, quels sont les Y < X qui vont potentiellement maximiser la probabilité qu'il clique tu une pub?". Là tu as déjà (1) beaucoup moins de traffic réseau, et (2) une valeur ajoutée nettement supérieure pour les enregistrements.

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